Ils étaient harassés. Akiko regardait son professeur qui ne disait rien.
Elle ressentit tout à coup un désir violent, une envie de le secouer pour le faire parler, pour le sortir de son rôle. Elle pensa qu’il devait bien avoir des pensées, des craintes, ou une idée.
Il la regarda gentiment et répondit directement à ses pensées…
La disciple et les sabres invincibles
16,00€
Dix années après la disparition de son maître, Omori sensei, Alan Vilfort poursuit ses périples entre la France et le Japon. Sa détermination le mène à des rencontres des plus importantes notamment avec l’héritière de la famille Yagyu, jadis école de sabre impériale.
La Providence lui permet également de rencontrer un grand maître de calligraphie, Yamanaka Shingai, qui deviendra son ami le plus cher.
Au cours d’une traversée en bateau, une famille lui confie leur fille, Tomomi, handicapée, que les médecins ont condamnée à la chaise roulante. Alan voit en elle un grand avenir et devient son maître.
Un long parcours initiatique l’attend afin d’en finir avec les traumatismes ancestraux qui l’accablent. Elle s’appelle désormais Akiko, la disciple.
Daniella13 –
Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Centon et notamment Arnaud Dupuis, qui m’a fait parvenir ce magnifique livre. Ces éditions éditent principalement des livres ayant attrait à la philosophie, poésie, beaux arts, sciences humaines, etc… et nous permettent par l’intermédiaire de Babelio de nous faire découvrir de nouveaux romans et auteurs.
La disciple et les sabres invincibles d’André Cognard, nous transporte dans une aventure intérieure où le corps et l’esprit ne font plus qu’un et où les préceptes bouddhistes sont mis en avant.
Nous avons d’abord l’histoire d’Alan Vilfort, ancien disciple d’Omori Sensei, qui va devoir se libérer lui-même et trouver les réponses à ses questions avant de pouvoir à son tour devenir un maître et faire profiter de son enseignement à ses disciples. Il va prendre en charge une jeune fille handicapée, Akiko, afin de lui faire atteindre sa plénitude.
Et nous avons l’histoire d’Akiko, qui grâce à l’aide d’Alan devient une disciple incroyable. On suit son évolution autant sur le plan intellectuel que sur la maîtrise des arts martiaux et notamment l’aïkido. Elle sera aidée durant toutes ces épreuves par Gilles Sauvage, mis à l’épreuve par Alan, et qui va l’aider à se libérer de sa souffrance.
André Cognard, qui est maître d’aikido, nous transmet sa passion pour cet art et met en avant la relation qui unit le maître et ses disciples par l’utilisation du sabre. Un lien qui se poursuit au-delà de la mort.
Ce livre nous permet de nous remettre en question et nous faire voir les choses sous un angle différent. Il nous apporte une réflexion intérieure qui vise à nous rendre meilleur, d’étudier notre vie et savoir ce que l’on souhaite en faire.
Ce livre fait aussi état de beaucoup de sentiments et ne peut que nous toucher notamment quand il est question de souffrance et de tristesse.
Un petit lexique est disponible à la fin du livre qui nous permets de comprendre certains mots japonais afin de ne pas se perdre dans l’histoire.
Pour conclure, j’ai beaucoup apprécié ce livre et je le recommande vivement.
Cheyenne-tala –
Le titre du roman pourrait laisser croire qu’il s’agit d’une aventure conduisant une disciple à affronter quelques créatures extraordinaires, avec des sabres magiques, du temps du Japon féodal….
Mais pas du tout !
Les épreuves que la jeune Akiko devra traverser sont d’une toute autre nature, aidée et guidée en cela par son maitre d’arts martiaux Alan Vilfort, qui a préalablement dû se libérer lui-même avant de pouvoir aider sa disciple à son tour.
Il s’agit avant tout d’une aventure intérieure, comportant de nombreuses similitudes avec les enseignements bouddhistes, comme la nécessité de purifier son karma, ne plus répéter les erreurs passées et se libérer afin de trouver sa voie.
Nous retrouvons également dans la pratique du sabre ce lien si particulier qui unit le maitre et ses disciples (le maitre et ses étudiants dans les enseignements du bouddhisme). La nécessité d’une confiance totale et absolue, qui unira les deux parties jusqu’à la mort et au-delà.
A travers ce récit, nous sommes invités à une introspection, une profonde réflexion personnelle qui a pour but de voir ce qu’est notre vie et ce que l’on souhaite qu’elle soit.
Se plonger dans cette histoire c’est aussi se plonger dans la culture japonaise, avec tout ce qui la caractérise, ses règles, son raffinement, sa beauté.
Javine –
André Cognard nous donne les outils qui permettent une lecture élargie, des techniques qu’utilisent les disciplines millénaires de la médecine chinoise, telles que le shiatsu et l’acupuncture – et il met en évidence les liens qui existent entre celles-ci, l’aikido et l’aikitaiso qu’il définit comme un engagement du corps et de l’esprit.
Très belle histoire mais triste aussi, ce livre nous fait passer par toutes une panoplie de sentiments.
Le titre m’avais laissé penser que l’histoire tiendrait plus du fantastique, mais il n’en est rien.
Cela ne m’a pas gêné le moins du monde puisque ce livre est très poignant, l’auteur nous donne ici une belle leçon de vie.
Son héroïne courageuse et attachante nous fait avancer dans les pages sans se rendre compte que la fin du livre approche.
Talina –
André Cognard nous offre un roman initiatique superbe et juste.
Même s’il ne s’agissait pas de mon premier choix de livre, je suis très heureuse d’être tombé sur celui-ci avec lequel j’ai passé un très bon moment de lecture.
Ce livre nous parle des relations entre maîtres et élèves à travers les arts martiaux, des relations au corps et des relations entre les âmes anciennes et notre âme actuelle.
A la vue du titre, on pourrait penser à une histoire fantastique se passant dans un Japon féodal mais pourtant cette histoire se passe actuellement. On y suit essentiellement le cheminement spirituel de la jeune Akiko, guérie d’une paralysie grâce à Alan Savage. Tout est baigné de spiritualité shintoïste et bouddhiste.
L’écriture est claire et limpide mais avec pas mal de nom propre ou commun japonais. Heureusement l’auteur a pensé aux pauvres ignorants que nous sommes et a mis un petit lexique à la fin du livre.
Je ne peux que vous conseiller ce livre. Alors bonne lecture à tous et à toutes.