Tanaka Shingai, maître en calligraphie, est Président de la Société des Calligraphes de Kyoto (Kyoto Shodo Renmei) qui, avec 600 membres, est l’un des principaux foyers de cet art.
Né en 1942 à Tottori, petite ville portuaire sur la mer du Japon, diplômé de l’Université Doshiha de Kyoto, il a été disciple de Goshin Yasui. Il enseigne son art aux occidentaux à l’école Sho International, qu’il a fondée en 1984, et au Centre Culturel Italo-Asiatique de Milan, où il est invité depuis 1992. Il dirige à Kyoto le centre international d’exposition «Biten» et, en 1994, la mairie lui a confié la direction artistique des cérémonies du Xlle centenaire de la capitale impériale.
La ville de Kyoto a décerné à Tanaka Shingai le prix Art et Culture en 2005.
Benoît Rengade, né en 1968, diplômé de l’Essec, est cadre financier d’un groupe industriel français. Il a été chargé de mission au Consulat Général de France à Osaka, et a suivi, avec son épouse, l’enseignement de Tanaka Shingai.
Purplevelvet –
Reçu dans le cadre de l’opération masse critique, justement au retour du Japon, je suis très contente d’avoir pu prolonger un peu mon voyage par ce biais.
Ce livre est , plus qu’une monographie sur un maître calligraphe, une introduction à l’art du Sho (la calligraphie donc), en différentes étapes du début à la fin. Par début, il faut comprendre, ce qui précède l’art de la calligraphie au japon, avec quelques informations bienvenues sur la langue et la philosophie, la présentation des « quatre trésors du calligraphe »: papier, encre, pierre à encre et pinceau. Ensuite l’acte de fabrication de la calligraphie, pour finir par quelques explications sur l’achèvement (sceau et signature) de l’oeuvre et son montage en vue de la présentation. Toutes choses fortement imprégnés de philosophie et de mysticisme zen (la calligraphie à été inventée au départ dans un cadre religieux, comme un exercice de méditation et de transmission des enseignements bouddhistes). le tout expliqué par un français qui s’est initié à l’art de la calligraphie à Kyoto auprès de Maître Tanaka Shingai. le tout agrémenté d’une trentaine de reproductions, chacune expliquée en fonction du caractère représenté, du style employé, avec parfois une petite reproduction du caractère d’imprimerie, afin que l’on voie bien à quel point il peut parfois être méconnaissable. Instructif et tout à fait à la portée d’un occidental novice, une bonne porte d’entrée vers cet art qui peut paraître hermétique lorsqu’on en ignore tout (bon j’ai malgré tout une préférence personnelle pour le style sigillaire, qui me parle plus que le style cursif).
Cheyenne-tala –
Ce livre est un petit bijou.
Il se savoure comme l’on goûterait d’un met délicat et étranger à notre palais.
Il se s’agit pas d’un manuel technique, pour une initiation à la calligraphie!
Il vise à nous faire effleurer toute la complexité qui fait cet art. Car le Sho est bien un art, abstrait et plein de paradoxes, à l’image de la culture japonaise, incroyablement raffinée dans sa simplicité.
Les œuvres de calligraphie ne représentent pas seulement des traits d’encre, mais expriment toute une dimension spirituelle.
Ce livre est merveilleusement illustré par de nombreuses planches du maître japonais Tanaka Shingai, à admirer sans modération !
Bonne découverte.
ssab –
La couverture est superbe !
Le papier de bonne qualité bien que les pages intérieures soient en papier brillant et non mat contrairement à la couverture… celle-ci est satinée et attire la caresse, le cercle représenté est puissant et laisse présager de belles découvertes…
chaque reproduction des pages intérieures retient mon regard et m’interpelle, me donne envie de lire les commentaires… c’est un excellent début…
L’objectif semble être la compréhension de l’esthétique japonaise, nous faire apprécier la beauté des oeuvres de calligraphie bien qu’elles soient étrangères à notre culture.
pour ce faire différents thèmes abordés en un paragraphe ou au maximum, une page :
et les quatre trésors de la calligraphie :
puis
l’achèvement de l’oeuvre :
et enfin l’essai (trois pages) sur l’art du sho
ce premier contact est prometteur …
Luthien –
Ce livre donne beaucoup d’informations sur l’art de la calligraphie mais présente surtout de très belles œuvres. L’objet livre est très bien réalisé : le papier glacé est de bonne qualité et l’impression parfaite, le format est idéal pour le texte et les oeuvres.
Le livre est séparé en plusieurs parties :
Une introduction présente le rapport des Japonais à leur langue, l’esprit de la culture japonaise et l’origine des caractères qui sont utilisés dans la calligraphie.
Une deuxième partie avec les instruments nommés « trésors » du calligraphe : le papier, le pinceau, la pierre et l’encre.
La concentration est essentielle pour créer l’oeuvre. L’artiste n’a qu’une seule chance, il doit visualiser mentalement ce qu’il veut créer. Il invente un monde nouveau et crée une oeuvre vivante.
L’achèvement de l’oeuvre : une fois l’oeuvre terminée, l’artiste applique son sceau personnel, généralement de couleur rouge, qui fait partie intégrante de l’oeuvre.
Et pour terminer, un petit essai de Shingai Tanaka.
Le Sho – l’art de la calligraphie – nécessite une longue formation mais surtout une grande connaissance de soi. L’ouvrage présente des notions de philosophie et de religion. L’acte créateur montre une véritable technique mais aussi une véritable réflexion sur son geste. L’œuvre réalisée n’est pas le fruit du hasard, chaque élément a été pensé pour donner à l’œuvre une véritable unité.
Mathieu-Zaharia –
Parfait