Depuis cent ans, ce pays est livré aux luttes intestines, aux appétits féroces de chefs de clan qui tous ne font que s’entre-détruire. Regarde le Japon ! C’est un immense champ de bataille où chaque victoire est suivie par une défaite au moins aussi provisoire. Au final, à part des milliers de morts sur les champs de bataille, la situation est toujours aussi chaotique. Le shôgun n’a presque plus de pouvoir. L’empereur l’a perdu à jamais. Ce sont des bandes de guerriers assoiffés de sang qui détruisent nos villes, nos monastères, nos villages et appauvrissent un peu plus chaque jour cette terre. Il faut quelqu’un pour arrêter cela, pour stopper enfin ce gâchis. Et ce quelqu’un, ce sera moi.
Charles-Pierre Serain nous entraîne au fil des pages à un rythme soutenu, pas le temps de souffler qu’une nouvelle bataille se profile !
flolunaire –
Le récit est très bien renseigné avec des termes japonais précis (expliqués en bas de page) qui donnent un réalisme à la narration sans alourdir de manière dommageable. Le fait de relater la vie d’un tel guerrier conduit à pousser la multiplication des batailles et c’est peut-être par cet aspect que le livre peut connaître non des ralentissements (Serrain sait jouer de la concision) mais un sentiment de répétition aux deux-tiers de l’ouvrage. Toutefois ce sentiment est vite effacé lors des dernières batailles qui viennent couronner le dessein du héros, sans compter le récit de la mort qui demeure un des extraits les plus réussis, à mon sens.
Un bon livre qui présente une figure-clef du Japon dans une langue fluide et claire qui évite certains orientalismes de mauvais goût. A découvrir !
Glesker –
Dans le Japon féodal du XVIème siècle, à une époque où les premiers contacts avec les Occidentaux avaient eu lieu (par le biais des navigateurs et missionnaires portugais), Oda Nobunaga, héritier du clan mineur Oda, a combattu sa vie durant les seigneurs locaux pour unifier le Japon et se hisser au sommet de la hiérarchie. Ce roman est le récit de ce processus d’unification par la guerre, notamment des batailles, négociations et événements qui en marquent les tournants. On y découvre la vie romancée de ce personnage très connu au Japon mais dont la réputation semble ambiguë. Car s’il fut bien l’un des premiers unificateurs du pays, il eut également la réputation d’un chef froid et cruel. Réputation qui n’est pas forcément démentie par le portrait qui en est dressé par l’auteur.
À la lecture, il se dégage des pages de ce livre un grand réalisme dû à l’expertise de l’auteur sur le Japon médiéval. le livre mêle vision romancée et reconstitution historique précise des événements.
Cheyenne-tala –
La période se situe dans la deuxième moitié du 16ième siècle, sur les traces du premier des trois unificateurs du japon, Oda Nobunaga.
Nous suivons les grandes étapes du destin hors norme de ce Seigneur de guerre au caractère emporté, colérique et cruel.
Dans un Japon secoué par des guerres intestines n’apportant que chaos et instabilité à ses habitants, Oda Nobunaga n’aura qu’un but, le rêve de toute sa vie : unifier le japon sous son autorité, afin de faire régner la paix. Il se révèlera excellent stratège et innovant dans une société pétrifiée dans ses anciens codes de guerre.
J’ai vraiment aimé me plonger dans ce roman. D’une part parce qu’il nous renseigne sur une page de l’histoire, mais aussi pour le style de l’auteur. Charles-Pierre Serain nous entraine au fil des pages à un rythme soutenu, pas le temps de souffler qu’une nouvelle bataille se profile !
Il a également le don de créer une ambiance en très peu de mots ou phrases, et notre imagination fait le reste. Il n’y a donc aucune lourdeur dans les descriptions. Son style est fluide, simple et direct, sans fioritures.
C’est véritablement un livre qui mérite d’être connu.
Andree –
J’ai beaucoup aimé. le style de l’auteur est fluide, clair et agréable à lire. Chaque première utilisation d’un terme japonais est accompagné d’une courte note de bas de page explicative. le roman est divisé en chapitres assez courts, chacun reprenant un temps fort de la vie de Nobunaga ; nous le suivons donc de son accession à la tête du clan Oda en 1554 à sa mort près de 30 ans plus tard. Pendant cette période, nous assistons à une succession de batailles et de manoeuvres politiques qui nous plongent directement dans un Japon du XVIème siècle déchiré par les guerres intestines… Entre scènes de vie quotidienne et scènes de guerre, l’auteur nous livre un aperçu documenté et très bien décrit, sans lourdeurs, d’une période clé de l’histoire du Japon : nous y retrouvons les samouraï et le bushido, leur fameux code de l’honneur souvent mis à mal, les ninjas, mercenaires de l’ombre, nous assistons aux débuts de l’utilisation massive des arquebuses, armes efficaces mais enlevant toute « gloire » aux combats, et surtout nous découvrons un Oda Nobunaga fin stratège, ouvert à la culture occidentale, mais empli d’une fureur et d’une colère que rien ne peut apaiser, mis à part son grand amour, Kitsuno, et son fidèle conseiller, le Singe. le roman se terminant sur le dernier souffle de Nobunaga, il faudra se pencher sur l’histoire du Japon pour connaître la fin de l’aventure, même si le marque-page nous donne quelques informations sur le devenir des personnages restants…
David Maingot –
Un très bon roman historique qui nous plonge dans le Japon médiéval. Les dialogues et les descriptions rendent le récit prenant. A la lecture, on devine tout le travail de recherche nécessaire (les informations sur les samouraïs et les ninjas ainsi que les stratégies et fortifications). Le niveau de langue courant et moderne rend l’immersion encore plus facile. Hâte de lire le second tome sur le Singe. Un bel ouvrage pour les passionnés du Japon, de son histoire et des samurai !
MARÉCHAL –
Très beau livre. A tous points de vue
OliSoti –
Je ne m’attendais pas à ce type de narration mêlant une profonde recherche historique et une touche « romancée », je pensais tomber sur un récit beaucoup plus historique et quelque part moins entrainant. C’est agréable à lire, les chapitres nous mènent aux étapes les plus importantes du parcours d’Oda Nobunaga, le rythme reste donc intense et l’on ne peut s’empêcher de poursuivre pour connaître la suite… On sent très vite l’importance de la future trilogie: Nobunaga/Hideyoshi/Tokugawa dans le parcours des personnages qui est déjà fortement « lié ». J’ai dévoré le premier Tome, le second subira bientôt le même destin! Avec une pensée pour la bataille scellant le sort du clan Takeda, magnifique récit qui fait écho au film Kagemusha de Kurosawa sama qui retranscrivait cette même bataille. J’espère qu’apparaîtra dans le récit du troisième volet le clan Yagyu qui offrit aux Tokugawa une lignée de maîtres d’armes de haut rang (je pratique le iaido et l’école ancienne Yagyu Shinkage Ryu transmise depuis Yagyu Sekishusai et Yagyu Munenori, je suis curieux de découvrir ce qui sera abordé à ce sujet!).
Domo arigato gozaimasu, Charles-Pierre Serain san.
Lokipg –
Oda Nobunaga est le premier d’une série de romans retraçant la vie des trois unificateurs du Japon de la période Sengoku, au XVIe siècle : Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Ieyasu Tokugawa. Lorsque débute le roman, le Japon est morcelé en une multitude de provinces et l’empereur n’est qu’un symbole dépourvu de pouvoir. le pays est en état de guerre permanente entre seigneurs depuis près de soixante-dix ans. Lorsque Nobunaga prend la tête du clan Oda, il est entouré d’ennemi, y compris au sein de sa propre famille.
Le roman retrace toute la vie de Nobunaga, depuis la mort de son père jusqu’à la sienne.
Oda Nobunaga est un personnage fascinant. L’auteur ne tombe pas dans le piège de la glorification béate. Ainsi, l’homme qui rêve d’unifier le Japon est également impulsif et capable des pires excès sous le coup de la colère. Il gouverne en inspirant autant le respect à ses alliés que la peur pour ses ennemis.
Son manque de respect pour les traditions lui vaudra beaucoup d’inimitié, mais sera également sa principale force. Il saura faire évoluer l’art de la guerre avec des stratégies audacieuses, prônant la ruse et la surprise. Les généraux ennemis, empêtrés dans une doctrine militaire stéréotypée, n’auront d’autre choix que de se soumettre ou périr. Nobunaga saura également comprendre l’importance de l’arquebuse, arme méprisée par les bushis, ét l’employer correctement sur le champ de bataille.
On sent que l’auteur maitrise son sujet. Les références historiques sont nombreuses et semblent bien documentées. Charles-Pierre Serain ne se contente pas d’énumérer des rapports de bataille et nous décrit également la vie quotidienne de la noblesse de l’époque. Il n’y a par contre pas de descriptions du mode de vie du bas peuple, c’est dommage. Par contre, le récit fait la part belle aux ninjas ! Là encore, le réalisme historique est de rigueur et, paradoxalement, cela rend ces hommes de l’ombre plus impressionnants que leur image fantaisiste à laquelle le cinéma d’action nous a habitué.
J’ai écrit en introduction qu’Oda Nobunaga était le premier d’une série de roman. Il se trouve que j’ai déjà lu le second, intitulé Toyotomi Hideyoshi, le rêve du Singe. Bien que les deux hommes aient été très proches pendant de nombreuses années, je n’ai pas eu de sentiment de répétition. Au contraire, découvrir les évènements communs aux deux romans sous des angles différents était très intéressant. Ces éléments communs n’étaient d’ailleurs pas aussi nombreux que je ne l’avais imaginé.
Malgré tout, le roman n’est pas exempt de défaut. Je lui reprocherais surtout d’être trop court, d’aller trop vite par moment. L’auteur se permet plusieurs ellipses, sans doute pour dynamiser un peu l’histoire. Il s’en permet un peu trop à mon goût. J’aurais préféré qu’il prenne plus son temps sur certains passages. le second tome comble certains trous, mais pas tous. J’aurais aimé en savoir plus sur Kitsuno et l’évolution de sa santé, par exemple.
La fin est aussi belle qu’abrupte. Elle donne d’autant plus envie de lire le second tome.
Oda Nobunaga est un excellent roman. Une façon agréable de découvrir une époque charnière de l’histoire du Japon.
tictacb747 –
Passionné par la culture japonaise, j’ai eu grand plaisir à retrouver tous ces personnages mythiques. La lecture des deux ouvrages (ODA et HIDEYOSHI) se complètent parfaitement donnant une autre approche un autre angle de vue de certaines batailles communes. Le vocabulaire spécifique à complété mes nombreuses lacunes. Le style est concis, agréable. On n’a de cesse de retourner à cette lecture pour vite le terminer. On attend avec impatience la suite avec les Tokugawa.
Petit reproche: il manque une carte précise des provinces à cette époque !
André Lamy –
J’ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir, il est passionnant.
BACON –
J’ai acheté ce livre pour mon fils qui aime tout ce qui a trait aux samouraïs et à l’art du Japon. Dès qu’il l’a reçu, il a commencé à le lire. Je pense qu’aujourd’hui, il est au moins à la moitié. Dans tous les cas, j’ai apprécié l’enballage qui protégeait bien le livre. Cependant pour le contenu, je ne suis pas à même de vous répondre.