Très vite dans ce roman, nous quittons l’univers confiné de l’opéra : le luxe, des divas adulées et capricieuses offrant leur voix à un public de privilégiés. Edwina, dite Madame, décide, après avoir chanté le Panis Angelicus, de ne chanter que pour Dieu et d’en finir avec la starification : un premier pas pour révéler la vérité profonde de l’opéra et du chant lyrique c’est à dire unir les âmes. Ce premier pas, elle le fait en disparaissant, laissant ses amies, madame Solti, Yukiko, Irina, chanteuses lyriques comme elles, désemparées mais bien décidées à la retrouver et à lui rester fidèles. Portées par sa « voix », celles-ci vont faire le second pas, en initiant le gouvernement des divas : harmoniser l’humanité par l’émotion du chant et se produire dans des lieux souvent improbables ou impensables. Aidées par le président des États-Unis, elles vont, par ces concerts, donner au monde un visage plus spirituel. Rejointes à la fin par Madame, définitivement réapparue, elles se retrouvent à Ramallah pour un ultime concert de la paix, concert qui fait fortement résonner une question : que faire de cette violence qui demeure insensible au Panis Angelicus ?
Le gouvernement des divas
16,00€
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La vérité profonde de l’opéra et du chant lyrique c’est d’unir les âmes.
« La voix d’Abigaille restait comme une empreinte indélébile dans le cœur des spectateurs qui restaient figés, silencieux. Puis la salle sembla bondir comme un monstre difforme. »
La puissance cathartique du chant lyrique saura-t-elle venir à bout, entre autres, de soixante-cinq ans de conflit israélo-palestinien ? Suivez « Madame », Francesca, et les autres divas de ce roman épique dans leur quête éperdue d’amour et de paix.
Vie27 –
J’ai découvert ces Divas avec plaisir et me suis délectée de leur univers. Elles nous captent, nous attrapent, nous portent et nous transportent…
Elisabeth Haïch m’avait littéralement subjuguée avec son « Initiation » là où André Cognard a malheureusement échoué. Quel dommage ! Ça démarrait tellement bien. Son style est agréable à lire. L’idée de départ était prometteuse. J’étais séduite et conquise. Je me demandais où cette aventure allait nous conduire. L’excitation suscitée par cette intrigante « Madame » me tenait en haleine. Tout y était. Et pourtant…
Je n’en écrirai pas davantage afin d’éviter de dévoiler quel qu’autre indice et vous laisser plaisir à lire et à découvrir…
Shangri-la62 –
Merci à BABELIO pour m’avoir permis de lire cet ouvrage dans le cadre d’une Masse Critique. Sans eux, j’aurai raté un merveilleux moment et une belle réflexion sur le déficit d’amour qui caractérise notre société !
Madame est la plus grande cantatrice de son temps. Elle traverse la vie et la gloire qui découle de son travail acharné entourée par l’amitié que lui procurent son élève Yukiko et son amie Madame Francesca Solti. Soudainement, Madame verse dans le mystique, au risque de détruire sa carrière et son mariage … Son élève et son amie la sortiront-elles des ténèbres qui la guettent ? Et si Madame avait raison ?
Ce livre oscille entre le « Cogito sum » de Descartes (connais-toi toi même) et les préceptes chrétiens de paix et d’unité, suivant en cela l’appel aux consciences de Pierre le Coz dans son essai le gouvernement des émotions et l’art de déjouer les manipulations (Albin Michel, 2014) dénonce habilement le machisme ambiant qualifiant les femmes d’hystériques dès qu’elles élèvent la voix/choisissent une autre voie que celle admise par la norme.
Si le but de l’auteur était de redonner à la lyrique ce qu’il estime être sa vraie place
exalter la beauté et l’amour du monde, lequel est avant tout un nous incarnant un sentiment d’appartenance à une communauté d’idées créer des sentiments nobles porteurs de paix et de félicité permettant à chacun de s’élever
stopper les jalousies, les envies, les désirs d’obtention (travail, carrière, a(r)gent, ruse(s), intrigue(s), etc)
seules voies permettant à l’humain de disposer de lui-même en toute liberté, alors le but est atteint …
Un livre à méditer par les « divas » qui nous gouvernent …